Au fil de l'eau

Duo volcanique : Bromo et Ijen

Hello everyone.

Nous avons quitté Jogja, dégusté notre pâté, rencontré Paolo et Daniela, couple colombo-argentin. Nous sommes descendus du train dans la ville côtière de Probolinggo, et devions atteindre le village de Cemoro, à proximité du volcan Bromo (2400m d’altitude tout de même). Le seul moyen d’atteindre les flancs du volcans est de prendre un Bemos. Ces minibus sont le moyen de transport utilisé par les locaux. L’inconvénient est que le prix du minibus est fixe : 550 000 roupies indo (35€) ; 15 personnes peuvent monter dans le véhicule, ce qui rend le prix très avantageux (35 000 par personne), mais bon… L’autre inconvénient, c’est que nous sommes en basse saison, donc il n’y a vraiment personne. Le dernier inconvénient, c’est que nous sommes que deux. Et donc payer si cher pour une heure de transport, ce n’est pas envisageable.

C’est ainsi que nous rencontrons Daniela et Paolo. Ainsi, nous sommes quatre. En théorie, il est aussi possible de prendre un Grab, le Uber asiatique. En pratique, la mafia des bemos ont la main mise sur Probolinggo et les conducteurs de Grab ne peuvent emmener les touristes à Cemoro sous peine de sérieuses représailles. N’ayant pas compris cela tout de suite, nous essayons de nous éloigner de la gare des bemos pour tenter malgré tout d’attraper un Grab, mais un bon gros gros orage arrive, il fait nuit noire, et les conducteurs annulent tous les uns après les autres. Heureusement, les chauffeurs du Bemos réduisent le tarif  à 300 000 roupies. C’est soit ça, soit on prend une chambre à Probolinggo et nous ne sommes pas encore au volcan. Bref, on choisit de monter vers le volcan afin de faire le lever de soleil la même nuit. Ainsi, après une bonne heure de route, nous arrivons, dormons quatre heures et nous levons en « pleine forme ».

Avec la clarté céleste, on aperçoit le volcan, et son gros panache de fumée. Eh oui, en effet, le Bromo est actuellement en éruption. Nous regardons donc le soleil se lever depuis les flancs, dronons un peu, et décidons de descendre dans la caldeira (je vous laisse regarder sur google maps : au cœur d’une ancienne caldeira, trois volcans plus récents s’élèvent, dont le Bromo). Cette grande étendue plate est appelée la Mer de Sable, et alors que nous nous approchons des flancs, deux gardes viennent à notre rencontre afin de nous demander nos billets d’entrée dans le parc national. Or, nous sommes descendus par un chemin « réservé aux locaux ». Donc nous ne sommes pas passés par la billetterie. Le prix étant exorbitant alors que nous sommes tout juste à proximité du volcan, nous préférons faire demi-tour. De plus, l’accès aux flancs du volcan est interdit à 1 km alentours à cause de l’éruption en cours. Je vous laisse profiter des photos de cette journée.

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La caldera à l’aube.
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Nuage de poussière.
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Nuage de poussière sur volcan.

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Voici Daniela !

_MG_2784_MG_2791created by dji camera

Le lendemain, nous quittons Cemoro et le Bromo pour nous diriger vers le Kawah Ijen, volcan réputé pour son lac de souffre. Nous aurions pu choisir d’enchaîner les volcans, mais avons préféré prendre une nuit de repos entre les deux, choix que nous n’avons pas regretté ! Pour nous rendre de Cermoro au Ijen, nous prenons un tour organisé. En basse saison, ce n’est vraiment pas évident de se déplacer entre les volcans de Java. Ainsi, après 6 heures de route, nous dormons dans un petit patelin, au son des mosquées. Le réveil est tôt : minuit et demi. Nous avons une petite heure de route avant de rejoindre le pied du volcan et de monter pendant 2 heures. Une fine pluie nous accompagne durant la montée. Le vent fait son apparition au sommet, le froid avec et nous entreprenons de descendre dans le cratère pour aller voir le lac de plus près, mais aussi de voir le « feu bleu », attraction principale d’Ijen. Nous voici donc à descendre à la frontale, les masques sur le visage pour nous protéger de l’odeur de souffre (nos vêtements s’en souviennent encore… malheureusement). Après 40 minutes de dé-grimpette, on aperçoit effectivement une flamme bleue parcourir le flanc de la montagne. Malheureusement, un nuage de souffre (il sort de la montagne à proximité des flammes bleues, sous nos pieds) énorme s’installe autour de nous, et nous ne pouvons plus rien voir, les yeux qui brûlent, et l’odeur de souffre passe malgré tout à travers le masque. Notre guide nous fait donc remonter, Paolo a même un léger malaise. Bref, c’est la débandade. Moi, je trouve ça assez impressionnant et original comme expérience. Clémence, qui n’a, comme moi, pas souffert tant que ça du nuage, n’aime pas du tout (Clém : les gens vomissaient et toussaient et tombaient dans les pommes : c’était horrible) ! Bref, on remonte, pour voir le soleil se lever sur le lac. Manque de bol, les nuages sont toujours là, et l’on peut difficilement voir l’étendue d’eau. Bon, comme le temps n’était vraiment pas fou, on a pas pris beaucoup de photos…

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Les fameuse flammes bleues.
created by dji camera
Le lieu du drame du matin, vu de haut.
created by dji camera
C’est bleu-vert (presque comme les yeux de Clém (je séduis !))
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C’était tôt, mais qu’est-ce qu’on est beaux !

Retour vers le minibus, et le chauffeur qui a gardé « consciencieusement » nos sacs… Ce même chauffeur nous amène donc depuis le volcan jusqu’au port en face de Bali. Après 45 minutes de bateau, nous posons pieds sur notre dernière terre asiatique de ce voyage. Clémence avait repéré une ville au nord de l’île, loin du tourisme de masse du sud, où tous les Aussies sont. Ainsi, nous arrivons à Pemuteran, dans un superbe homestay. Trois réveils pour assister au lever de soleil en quatre jours auront eu raison de notre volonté : massage obligé.

Et c’est là que le « drame » arrive. Tandis que je me fais masser par la jeune femme tenant l’auberge (voir plus bas), Daniela et Paolo (on voyage depuis Probolinggo ensemble, ils sont graves sympas en plus) annoncent à Clémence qu’ils se sont fait voler 200 $ dans leur sac. Par gentillesse, Clém attend la fin de mon massage pour m’annoncer la nouvelle. On vérifie pour le principe, sans être très inquiets : contrairement à eux, nous, on met nos sacs dans des housses cadenassées, alors on se dit que c’est con pour eux, mais que nous ça devrait être bon. Oula qu’on est nuls ! Et oui, le « chauffeur » n’a pas vraiment eu de problème pour ouvrir nos housses, bien fouiller les sacs (l’argent était dans plusieurs pochettes bien cachées) et nous soutirer de quelques 200 $ à notre tour… Bref, ces gens nous mettent un coup au moral et nous laissent un goût amer. Pour autant, nous faisons l’effort de décider que notre sentiment vis-à-vis des Indonésiens ne doit pas être influencé par ces personnes.

C’est donc sur ce moment enquiquinant, le premier du voyage, que je vous laisse. Presque. Putu, la jeune femme qui nous a massés est la nièce des propriétaires du homestay. Elle seule parle anglais, c’est pourquoi elle est aussi notre interlocutrice. Son métier n’est pourtant pas de tenir le business, mais elle est enseignante en école primaire. Les cours n’ont lieu que le matin, l’après-midi, elle aide donc au homestay, puis donne des cours d’anglais dans une école privée, fait des massages quand elle le peut,  tout en s’occupant de sa fille et de son foyer. Bref, elle a une vie très difficile, du haut de ses 26 ans. Elle espère que sa truie donnera plein de petits qu’elle pourra ensuite vendre, moyen aisé de gagner un peu d’argent pour elle. Voici donc son quotidien pour gagner environ 150 $ par mois. Et à côté, il y a ces imbéciles qui volent 1000 $ en une journée (nous étions 5 couples dans le minibus…).

C’est pourquoi nous avons choisi d’oublier ces personnes pour nous focaliser sur celles comme Putu : adorables.

Bali est aussi synonyme de retrouvaille avec Totololo ! Mais ce sera dans le prochain épisode conté par Clémence (pas avant deux semaines, on a un voyage en Oz à faire m’voyez !).

Bises à toutes et à tous.

Léo.

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1 réflexion au sujet de “Duo volcanique : Bromo et Ijen”

  1. Restera la rencontre avec Putu et ces magnifiques et impressionnantes images de volcans que les belles photos magnifient. Il y a quelque chose d’envoutant dans ces panaches de fumée au milieu de ces paysages verdoyants. Le mot « tellurique » prend alors tout son sens. C’est vrai que vous êtes superbes sur la photo au lever du jour. Bonne suite de voyage au pays des aborigènes que vous rencontrerez peut-être… Papa, Dom

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